N°69 / Varia

Encourager des étudiants de français langue étrangère à enseigner de manière autonome : un projet de service communautaire

Frédérique Grim

Résumé

Résumé :

Afin d’être aussi efficaces que possible dans l’enseignement-apprentissage d’une langue étrangère, il est primordial que les enseignants intègrent divers éléments pédagogiques dans leurs cours, en commençant par une mise en contexte thématique, en intégrant des situations aussi réelles que possible et en présentant les fonctions et les cultures rattachées à la langue. Un des défis auxquels les enseignants font face est de trouver des moyens pour exposer leurs étudiants à des situations proches de la réalité, afin d’encourager l’apprentissage de la langue. Depuis quelques années, l’idée d’apprendre par un service communautaire émerge dans le langage des pédagogues et des chercheurs (Bloom, 2008; Caldwell, 2007; Gascoigne Lally, 2001; Goldberg, McCormick Richburg & Wood, 2006; Grassi, 2003; Heuser, 1999; McKenna & Rizzo, 1999; Morris, 2001; Overfield, 1997; Rosengrant, 1997; Schrier, 1996). En effet, la méthode d’apprentissage par le service communautaire semble combler ce manque de situations réelles pour les apprenants, tout en leur fournissant une expérience très riche. Cet article présente un exemple de service communautaire mis en place pour les étudiants d’une université américaine, et facilement reproductible pour des lycéens. La langue étrangère utilisée dans ce projet est le français, mais toute autre langue peut être utilisée également...

Mots-clés : FLE, service communautaire, Etats.Unis d'Amérique, français à l'Université.

Abstract :

In order to be as effective as possible in the teaching-learning of a foreign language, it is essential for teachers to integrate various pedagogical elements into their lessons, starting with a thematic context, integrating situations that are as real as possible and presenting the functions and cultures related to the language. One of the challenges facing teachers is to find ways to expose their students to situations that are close to reality, in order to encourage language learning. In recent years, the idea of learning through community service has emerged in the language of educators and researchers (Bloom, 2008; Caldwell, 2007; Gascoigne Lally, 2001; Goldberg, McCormick Richburg & Wood, 2006; Grassi, 2003; Heuser, 1999; McKenna & Rizzo, 1999; Morris, 2001; Overfield, 1997; Rosengrant, 1997; Schrier, 1996). Indeed, the community service-learning method seems to fill this lack of real-life situations for learners, while providing them with a very rich experience. This article presents an example of community service implemented for students at an American university and easily reproducible for high school students. The foreign language used in this project is French, but any other language can be used as well .

Keywords : FLE, community service, United States of America, French at University.

Frédérique Grim - Colorado State University

Frederique.Grim@colostate.edu

 

Mots-clés

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Afin d’être aussi efficaces que possible dans l’enseignement-apprentissage d’une langue étrangère, il est primordial que les enseignants intègrent divers éléments pédagogiques dans leurs cours, en commençant par une mise en contexte thématique, en intégrant des situations aussi réelles que possible et en présentant les fonctions et les cultures rattachées à la langue. Un des défis auxquels les enseignants font face est de trouver des moyens pour exposer leurs étudiants à des situations proches de la réalité, afin d’encourager l’apprentissage de la langue. Depuis quelques années, l’idée d’apprendre par un service communautaire émerge dans le langage des pédagogues et des chercheurs (Bloom, 2008; Caldwell, 2007; Gascoigne Lally, 2001; Goldberg, McCormick Richburg & Wood, 2006; Grassi, 2003; Heuser, 1999; McKenna & Rizzo, 1999; Morris, 2001; Overfield, 1997; Rosengrant, 1997; Schrier, 1996). En effet, la méthode d’apprentissage par le service communautaire semble combler ce manque de situations réelles pour les apprenants, tout en leur fournissant une expérience très riche. Cet article présente un exemple de service communautaire mis en place pour les étudiants d’une université américaine, et facilement reproductible pour des lycéens. La langue étrangère utilisée dans ce projet est le français, mais toute autre langue peut être utilisée également.

1. Un exemple d’apprentissage par le service communautaire

En 2007, à l’Université d’État du Colorado (Colorado State University), un nouveau cours a été créé dans le cadre d’un service communautaire permettant à des étudiants d’enseigner le français (pour eux, langue étrangère) dans des écoles maternelles ou primaires de la collectivité. Ce cours est basé sur un projet qui représente une expérience d’enseignement quasi-professionnelle pour les étudiants et une opportunité linguistique et culturelle unique pour les enfants. Les deux buts principaux, en ce qui concerne les étudiants, sont : l'effet positif sur la communauté et l'acquisition d'une motivation intrinsèque, dans le but de poursuivre leurs études de français. Comme dans beaucoup d’universités, Colorado State University propose des crédits académiques pour des cours de service communautaire afin d’encourager le travail au sein de la communauté, basé sur un cours traditionnel. La singularité du programme actuel est qu’il n’y a pas vraiment de cours traditionnel rattaché au service. Le curriculum est entièrement indépendant, pour permettre à des étudiants de différents niveaux de participer au programme. Donc, contrairement à la majorité des cours de service communautaire, qui sont associés à un cours particulier, celui-ci est ouvert à tout étudiant ayant étudié le français durant au minimum un semestre et qui sont recommandés par leurs enseignants de français.

2. Comment commencer ?

Les deux premières démarches consistent à recruter les étudiants et à trouver les écoles qui aimeraient offrir des leçons de français hebdomadaires (et gratuites) à leurs élèves. Pour contacter les directeurs d’écoles, il faut passer par le système éducatif offert par la ville (le district) ou par le bureau de formation du service communautaire de l’université.

Du côté des étudiants, l’organisation du cours est centrée sur les éléments suivants afin qu’ils obtiennent tous les points attribués au cours :

  • Écrire 10 plans de cours (en anglais ou en français)
  • Donner 10 cours de 30 minutes
  • Écrire 10 petites rédactions (journaux) reflétant leur expérience et leurs progrès (en anglais ou en français)
  • Assister à 3 réunions de groupe, avec les autres étudiants inscrits au cours
  • Préparer une kermesse et un projet pour une œuvre caritative et y participer

Les étudiants, mis en groupe de deux, vont dans l’école choisie une fois par semaine. Ils enseignent leurs leçons en intégrant des aspects culturels concernant la francophonie, ainsi que des thèmes lexicaux qui permettent aux enfants de mener des conversations de base. Des travaux manuels, des chansons, des clips (dessins animés ou mini-présentations culturelles) et des jeux sont proposés presque chaque semaine pour faire participer les élèves. Les thèmes lexicaux peuvent être : les chiffres, l’alphabet, les couleurs, la famille, les animaux de la ferme, la météo, les jours de la semaine, etc. Les étudiants sont fortement encouragés à enseigner des phrases simples qui peuvent être utilisées dans des conversations simples, comme « bonjour, je m’appelle …. Et toi ? // j’aime / je n’aime pas ; j’ai / je n’ai pas ». Le but est de rendre la langue aussi communicative que possible, malgré la brièveté des leçons (30 minutes). Afin d’apporter une valeur culturelle à l’enseignement, des thèmes tels que les pays francophones, les fêtes, la nourriture, les activités de tous les jours sont aussi présentés chaque semaine. L’utilisation de chansons (“Tête, épaules, genoux et pieds”, “Frère Jacques”, “Vieux MacDonald a une ferme”) et de jeux (Jacques a dit, Pictionary, Bingo, etc.) est primordiale pour stimuler l’apprentissage. Certains étudiants incorporent des sketchs et des activités comprenant l’écrit, la lecture, l’oral et l’écoute.

Pour mettre ce programme en place, il est essentiel de trouver des moyens de s’approprier du matériel qui enrichira les leçons. Des dons et des bourses peuvent aider à l’acquisition de livres, de cahiers de coloriage ou d’exercices, de posters, de jouets, de nourriture en plastique, de petits cadeaux, de travaux manuels, etc. Notre projet a été sponsorisé par l’Association Américaine des Professeurs de Français (AATF) sur le plan national, par le Conseil des Professeurs de Langues Étrangères du Colorado (CCFLT) au niveau de l’État, et par une bourse du bureau de formation du service communautaire à Colorado State University.

3. L’influence du programme sur les étudiants de français

Les buts d’un tel projet sont :

  • D’encourager les étudiants à appliquer leurs connaissances en français dans une situation naturelle, afin de pourvoir à une expérience authentique et de démontrer leur habilité à utiliser la langue en dehors de leurs cours
  • De montrer à quel point le fait de connaître une langue étrangère peut être bénéfique à d’autres personnes
  • D’accroître leur confiance dans leur habilité orale
  • D’acquérir une expérience d’enseignement inégalable, qui peut enrichir leur CV et influencer leurs décisions quant à leurs futures carrières

Les résultats sur les étudiants engagés dans le programme actuel ont été extraordinaires. Les réponses des étudiants aux questionnaires et leurs journaux ont montré que la grande majorité d’entre eux ont éprouvé une vraie satisfaction en offrant ce service. Des commentaires comme ceux qui suivent sont retrouvés dans beaucoup de réponses : « J’ai aimé enseigner aux enfants de la maternelle. C’est vraiment le meilleur moment de ma semaine, et cela me motive à continuer mon cursus en français et en éducation » (Rachel), « J’ai vraiment apprécié cette expérience. C’était vraiment une très bonne façon d’utiliser mon français » (Shelby), « Je l’aime tant ! Ce service me donne une opportunité d’avoir plus d’expérience d’enseignement, ce qui est très important pour moi, non seulement vis-à-vis du service communautaire, mais aussi par rapport aux choix que je ferai dans ma vie. » (Josh)

Quelques remarques montrent clairement que les étudiants pensent que leurs aptitudes linguistiques se sont améliorées : « Je trouve que ma participation a amélioré mon niveau de français. Cela m’a mise plus à l’aise quand je parle français » (Lily), « Cela a contribué à une amélioration de mon niveau de français. Le service communautaire m’aide à revoir le vocabulaire de base, mais aussi à apprendre à enseigner les bases du français » (Wendy-Anne). « Des questions intuitives (celles posées par des enfants qui apprennent le français), m’ont donné l’opportunité de réexaminer et de faire une introspection sur mon appréhension et les patterns de rétention de ma propre langue. » (Alex)

Certains des étudiants envisagent ce projet comme étant une ouverture sur le monde professionnel : « J'ai appris beaucoup sur moi-même, le travail dans l’enseignement reste très probable dans l'avenir » (Wendy-Anne). Toutefois, un étudiant s’est rendu compte qu’avec son expérience, il ne voulait plus être enseignant, ce qui est une bonne prise de conscience avant d’entreprendre une telle carrière.

Sans compter leur plaisir, les étudiants ont l’opportunité d’appliquer et de pratiquer ce qu’ils ont appris dans leurs cours et de le partager avec de jeunes enfants. Ils peuvent utiliser la langue dans des contextes authentiques. Ils se sentent plus sûrs d’eux-mêmes parce qu’ils sont capables de l’utiliser en dehors de leurs cours, ce qui accroît leur confiance, non seulement sur le plan de leur compétence orale, mais aussi par rapport à leurs capacités sociales et professionnelles.

Pour démontrer les effets du projet actuel, il est important de mentionner que depuis 3 ans, environ 150 étudiants y ont participé, avec plus de 450 jeunes enfants.

4. L’influence du programme sur la communauté

Ce projet de service communautaire a également influencé la communauté. Ce fait est clairement démontré par l’enthousiasme des instituteurs, des directeurs d’écoles, des parents et surtout des enfants. Les enfants sont au contact d’une nouvelle langue, mais aussi de nouvelles cultures, ce qui élargit leur compréhension du monde. Il est évident que 30 minutes de leçon par semaine ne suffisent pas pour l’acquisition d’une langue. Mais, quand on pense à l’influence culturelle, aux images que les étudiants ont créées dans la mémoire des enfants, c’est vraiment cela qui devient la priorité. Les enfants sont exposés aux cultures francophones. Ils ont aussi l’opportunité d’aider à collecter des fonds dans le but de les envoyer à des organisations caritatives en Afrique francophone ou en Haïti, par exemple. Ceci leur permet d’aider des enfants de leur âge, tout en renforçant leur compréhension de la pauvreté de certains pays.

Un autre aspect important est que les enfants sont en contact régulier avec les étudiants de l’université, qui sont pour eux de bons modèles et qui leur font comprendre que l’université pourra très bien leur être accessible à l’avenir. Cette idée de mentor est décisive pour encourager les jeunes enfants à entreprendre des études universitaires.

5. Les difficultés

Avant d’entreprendre un tel projet, les enseignants doivent prendre conscience de quelques difficultés. Tout d’abord, il faut être prêt à passer du temps à planifier le projet. Les écoles doivent être contactées et les étudiants doivent être recrutés et formés. Pendant le semestre, il est important de lire les plans de cours et les journaux que les étudiants écrivent et de leur donner une évaluation. Des ennuis imprévisibles sont susceptibles de survenir (étudiant malade, obligation de guider les étudiants dans la préparation de leurs leçons, école fermée le jour où les étudiants sont supposés intervenir, etc.). La solution est de demander à un des étudiants expérimentés de seconder l’enseignant. Cet étudiant reçoit un crédit supplémentaire. Il est chargé de contacter les écoles, d’aider dans la préparation des activités et d’enregistrer les notes des étudiants.

Il est nécessaire que les étudiants évaluent bien le niveau d’engagement et de responsabilité quasi-professionnelle nécessaire pour le projet. Ils doivent arriver à l’heure, s’habiller correctement, se comporter professionnellement, contacter l’école en cas d'absence. Si les étudiants ne prennent pas leurs responsabilités sérieusement, les conséquences peuvent être sévères quant à la réputation de l’étudiant et du programme en général.

Un dernier obstacle est le rôle que l’école décide d’assumer dans la réalisation du projet. Idéalement, l’école devrait avoir des responsables qui supervisent les étudiants, en cas de problème de discipline ou pour toute autre raison. Un des aspects qu’un programme de service communautaire doit établir est un contrat qui précise clairement le rôle de l’école en tant que soutien et guide pour les étudiants.

6. Les récompenses et les perspectives

Nous espérons que ce modèle de service communautaire pourrait inspirer d’autres programmes de langues, dans d'autres communautés. Les bénéfices en sont nombreux.

Les étudiants ont l’opportunité de partager leur passion pour la langue étrangère, tout en l’appliquant dans un environnement tout à fait réel. Ils sont aussi engagés dans leur communauté, ce qui apporte une expérience sociale et professionnelle inégale.

Les enfants ont la chance d’être exposés à une langue étrangère et, avant tout, aux cultures rattachées à cette langue. Il est clair que le français, dans notre exemple, peut être remplacé par toute autre langue.

Les enseignants devraient aussi se renseigner auprès de leur université sur les opportunités de formation et de financement disponibles sur leur campus.

Comme Gascoigne Lally le mentionne (1997), par le service communautaire, on donne aux étudiants la possibilité d’expérimenter l’enseignement et les différents types d’apprentissage. Pour ceux qui désirent devenir professeurs de langue, ils ont une chance précoce de travailler avec des enfants de personnalités et de types d’apprentissage différents. Ceci leur permet de réfléchir et d’évaluer la profession d’enseignant avant de s’y engager complètement. Ce type de service communautaire pourrait même compléter un cours de méthodologie pour l’enseignement des langues étrangères dans les universités américaines, sachant que souvent les étudiants ne reçoivent pas de formation pour les niveaux maternel et primaire.

Une autre suggestion est d’imiter les programmes FLEX (Foreign Language Explorations) que l’on retrouve dans certaines écoles primaires afin de permettre aux étudiants de différentes langues d’enseigner dans une même école, et d’exposer les enfants à 3 ou 4 langues chaque semestre. Comme les budgets des écoles primaires sont très restreints et que les priorités pédagogiques n’incluent pas souvent les langues étrangères, ce type de programme permet d’offrir une solution pour maintenir les langues étrangères sans devoir rémunérer un enseignant, les étudiants étant bénévoles.

Enfin, une autre recommandation peut être faite pour élargir ce programme dans le secondaire : il semble intéressant de mettre en équipe un étudiant de l’université avec un lycéen pour enseigner dans une école primaire. En effet, cette association permettrait aux lycéens d’être en relation avec un étudiant qui pourrait leur servir de mentor, et de promouvoir le besoin d’apprendre une langue étrangère après le lycée.

L’expérience de l’apprentissage par le service communautaire donne des opportunités enrichissantes valorisant l’avenir personnel et professionnel des apprenants en langues étrangères. Grâce à cette pratique, l’apprenant voit aussi l’utilité que la langue peut avoir en dehors de la classe.

Bibliographie

Bloom, M. (2008). From the Classroom to the Community: Building Cultural Awareness in First Semester Spanish. Language, Culture and Curriculum, 21, 2, 103-119.

Caldwell, W. (2007). Taking Spanish outside the box: A model for integrating service learning into foreign language study. Foreign Languages Annals, 40, 3, 463-471.

Gascoigne Lally, C. (2001). Service/Community Learning and Foreign Language Teaching Methods: An ApplicationActive Learning in Higher Education, 2, 1, July, 53-63.

Goldberg, L., McCormick Richburg, C. and Wood, L. (2006). Active learning through service-learning. Communication Disorders Quarterly, 27, 3.

Grassi, E. (2003). Service-learning: An innovative approach to instruction for second language learners. Dissertation Abstracts International, A: The Humanities and Social Sciences, 65, 2, Aug, 385-A-386-A.

Heuser, L. (1999). Service-Learning as a Pedagogy to Promote the Content, Cross-Cultural, and Language-Learning of ESL StudentsTESL Canada Journal/Revue TESL du Canada, 17, 1, winter, 54-71.

McKenna, M. & Rizzo, E. (1999). Outside the classroom: Student perceptions of the benefits of service-learning. Journal of Prevention and Intervention in the Community, 18, 111-123.

Morris, F. (2001). Serving the community and learning a foreign language: Evaluating a service-learning programme. Language, Culture and Curriculum, 14, 3, 244–255.

Overfield, D. (1997). An approach to service in the foreign language classroom. Mosaic, 4, 2, 11-13.

Rosengrant, S. (1997). Applied Russian at Portland State University: An Experiment in Community-Based LearningAATSEEL Newsletter, 40, 4, Oct, 14-17.

Schrier, L. (1996). A prototype for articulating Spanish as a foreign language in elementary schools. Hispania, 79, 3, 515-522.

 

Citer cet article

GRIM Frédérique. Encourager des étudiants de français langue étrangère à enseigner de manière autonome : un projet de service communautaire, Revue TDFLE, n°69 [en ligne], 2017. 

 

Frédérique GRIM
Colorado State University

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