N°80 / L’apprentissage du français langue étrangère à la lumière de son environnement

Un environnement favorable à l’apprentissage du français : les deux îlots francoprovençaux des Pouilles

Maria Immacolata Spagna

Résumé

Cette contribution vise à présenter les deux îlots francoprovençaux des Pouilles comme un exemple d’environnement propice à l’apprentissage du français langue étrangère. Dans cette perspective, nous mettrons en lumière les conditions physiques, sociales, psychologiques et linguistiques qui font de Faeto et Celle di San Vito un contexte favorable à l’apprentissage de la langue hexagonale. Ce discours acquiert plus de force s’il est encadré dans le macro contexte italien dans lequel le français a déjà sa place et, plus encore, dans le projet européen plurilingue.

Mots-clés : Français, environnement, enseignement/apprentissage, conditions sociolinguistiques et conditions culturelles

Abstract : This contribution aims to present the two Francoprovençal islets of Puglia as an example of an environment conducive to learning French as a foreign language. In this perspective, we will highlight the physical, social, psychological and linguistic conditions that make Faeto and Celle di San Vito a favorable context for learning the language of the Hexagon. This discourse acquires even more strength if, extended to the macro context, it is placed within the Italian context in which French already has its role and, even more so, within the plurilingual European project.

Keywords : French, environment, teaching/learning, sociolinguistic conditions and cultural conditions

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1. Introduction

Plusieurs facteurs peuvent influencer le processus complexe d’apprentissage d’une langue étrangère : l’âge, le sexe ou la personnalité des apprenants, les méthodes et les stratégies d’enseignement exploitées par les professeurs ainsi que le prestige de la langue, etc.

Cet article veut traiter d’une variable très importante pour l’apprentissage d’une langue : il s’agit de l’environnement. En particulier, nous nous proposons de mettre en évidence les raisons pour lesquelles le contexte des îlots francoprovençaux des Pouilles peut représenter un environnement propice pour l’apprentissage du français langue étrangère.

Le concept d’environnement, ici interprété au sens large, concerne à la fois les conditions physiques, sociales, psychologiques et linguistiques dans lesquelles l’apprentissage peut se dérouler. C’est dans cette perspective multiple que dans les paragraphes qui suivent nous allons montrer pourquoi Faeto et Celle di San Vito peuvent constituer un contexte favorable à l’apprentissage du français.

2. Les conditions physiques

Situés dans les Monti Dauni dans la province de Foggia (Pouilles, Italie méridionale), les deux îlots francoprovençaux de Faeto et Celle di San Vito se trouvent dans une zone géographiquement marginale. Malgré la proximité de deux villes importantes telles que Troia et Foggia, les deux communautés minoritaires sont isolées du fait de la rareté des voies de communication : sans gare, les deux villages sont désormais reliés à ces villes respectivement par une route communale et provinciale pas du tout confortable. Il n’y a ni hôpital ni banque à Faeto et Celle. À cet éloignement géographique déterminant s’ajoute le fait que ces « enclaves » (Fusco, 2006 : 100), rompant la continuité avec le reste du territoire, préservent des particularités linguistiques, les dernières traces de groupes initialement plus importants. En effet, ces deux petites communes, qui comptent aujourd’hui un peu moins de 800 habitants, sont complètement immergées dans un contexte linguistique différent du reste des Pouilles, composé non seulement d’italien et des dialectes italo-romans locaux, mai aussi de la langue alloglotte, le francoprovençal. Le « paysage linguistique » (Puolato, 2010 : 46) contribue également à la valorisation du patrimoine linguistique : les panneaux d’accueil et la plupart des panneaux d’information sont en langue alloglotte suivie de l’italien ; les rues, les bureaux, de nombreux monuments sont présentés en francoprovençal (Spagna, 2019a : 218). Pour toutes ces raisons, comme le souligne Puolato (2010 : 43), Faeto et Celle semblent être des réalités « fuori dal mondo (hors du monde) » et, d’après les résultats de son enquête à propos des attitudes linguistiques,

l’isolement du territoire devient la protection de sa propre langue et culture, […] l’alloglossie un moyen de connaissance de soi, au niveau individuel et communaitaire, ainsi qu’un atout puissant et inévitable vers le plurilinguisme[1].

Voilà pourquoi le milieu physique, à savoir la nature de ces enclaves si isolées et, par conséquent, si conservatrices, peut contribuer, même dans la perspective du plurilinguisme, à favoriser l’apprentissage d’une langue telle que le français qui, en plus de tout cela, appartient avec le francoprovençal à la même famille linguistique, le groupe gallo-roman.

Dans le cadre des actions à l’appui du francoprovençal[2], l’UFIS (l’Université Francophone de l’Italie du Sud), née en 2014 du partenariat entre la Mairie de Faeto, La Renaissance Française et l’Associazione LEM-Italia, qui propose des cours d’été intensifs (deux semaines au mois de juillet) de langue française avec des cours d’initiation au francoprovençal, représente sans aucun doute pour les deux communautés une initiative très prometteuse.

3. Les conditions sociales et psychologiques

Comme le rappellent R. Porquier et B. Py (2004 : 5), « tout apprentissage est socialement situé ». Cela implique que, en plus des conditions physiques de l’environnement, les conditions sociales et les conditions psychologiques étroitement liées sont aussi déterminantes pour l’apprentissage d’une langue. On doit considérer, donc, les situations sociolinguistiques et les attitudes à l’égard de la langue française et de la culture qu’elle véhicule, ainsi que les motivations pour l’apprendre et l’utiliser.

Malgré la donne sociolinguistique négative en raison du faible nombre de locuteurs, plusieurs enquêtes sociolinguistiques relèvent que le francoprovençal représente à Faeto et à Celle un code de communication doté d’une vitalité linguistique considérable (Agresti, 2010 ; Bitonti, 2012 ; Nagy, 2000 ; Perta, 2008, 2009 ; Puolato, 2010, 2011, 2013), déterminée par l’attitude extrêmement positive en raison du sentiment linguistique et de la loyauté linguistique des habitants à l’égard de cette langue (Puolato, 2010, 2011, 2016 ; Agresti, 2016). Dans ce cadre sociolinguistique minoritaire, la même attitude positive ressort des déclarations des Faetani et des Cellesi à l’égard de la langue française (Puolato, 2010, 2011), justifiée par l’appartenance ethnolinguistique et historique française qu’ils reconnaissent fortement, un lien avec la langue et la culture françaises, inhérent aux origines des deux îlots francoprovençaux de Faeto et Celle di San Vito.

À ce propos, plusieurs hypothèses ont été avancées et des questions demeurent ouvertes mais la présence de la variété linguistique de matrice francoprovençale est traditionnellement expliquée par l’implantation de soldats de l’armée de Charles Ier d’Anjou (édit du 8 juillet 1269) engagés dans la guerre contre les Sarrasins de Lucera ou de colons appelés par celui-ci (édit du 20 octobre 1274) à peupler ces territoires au XIIIe siècle (Castielli, 1978, 1992 ; De Rosa, 1934 ; Gallucci, 1882 ; Gilles, 1644 ; Melillo, 1974 ; Sobrero, 1974). En plus, l’analyse des spécificités de la langue locale a permis à certains spécialistes (Melillo, 1959 ; Schüle, 1978) d’identifier la zone d’origine de ces groupes angevins provenant de la France sudorientale, qui devrait coïncider avec les départements actuels de l’Isère et de l’Ain où une variété francoprovençale est parlée.

Ce n’est pas un hasard, donc, si les manifestations traditionnelles de la communauté sont étroitement liées à l’époque angevine : tant dans les masques que dans les représentations carnavalesques, les personnages historiques les plus évoqués sont les hommes de la cour de Charlemagne et le roi Charles d’Anjou.

Voilà pourquoi, à partir des mots que, dans son enquête, les interviewés utilisent pour définir la langue française, D. Puolato (2010 : 72) établit que le rôle joué par cette langue est celui de « langue du désir », représentant ainsi pour les habitants des deux petits villages ce que S. Dal Negro et G. Iannàccaro ont défini un « code idéologique » (2003 : 437):

les langues qui, bien que n’étant pas présentes dans le répertoire, sont en quelque sorte perçues comme appartenant à la communauté, pour avoir fait partie autrefois, bien que marginalement, du répertoire, ou parce qu’elles sont liées à des visions ou à des alliances ethniques particulièrement séduisantes pour la communauté[3].

En outre, d’après les déclarations des Faetani et des Cellesi, apprendre le français est considéré un fait positif parce qu’il est important de connaître et de parler d’autres langues (Puolato, 2010 : 70). Évidemment, parmi toutes les langues, le français, en tant que code idéologique, s’avère être le premier choix.

Et enfin, une autre raison d’apprendre cette langue concerne un fait purement linguistique, qui fera l’objet d’étude du paragraphe suivant.

4. Les conditions linguistiques

Les conditions linguistiques concernent la nature de l’input linguistique en contexte d’apprentissage et elles renvoient aussi à la connaissance linguistique que l’apprenant possède au préalable.

Si dans notre cas, Faeto et Celle représentent, d’après les critères de R. Porquier (1995), un milieu hétéroglotte puisque l’apprentissage du français langue étrangère, par des apprenants étrangers, se fait hors de son environnement linguistique, de fait le français est la langue-toit – au sens « klossien » du terme – du francoprovençal.

En plus, come le relève A. Bitonti (2012 : 88), selon les Faetani et les Cellesi, le francoprovençal est un « dialetto francese », la « lingua d’oc », « di origine francese ». Leur langue présente de nombreuses similitudes avec le français, notamment de type lexical[4], sans oublier le marqueur de négation « pa ». Le fait de parler francoprovençal facilite l’apprentissage et la compréhension du français. La plupart des enfants adorent étudier le français et pensent qu’il est facile pour eux de l’apprendre. Tous ces éléments concourent sans aucun doute à la motivation, généralement considérée comme le facteur-clé de la réussite de l’apprentissage langagier.

5. Le français dans le contexte italien

Notre raisonnement peut s’étendre au macro contexte et encadrer ce discours concernant une partie des Pouilles à l’intérieur de l’Italie. Et alors, il faut considérer que le français, objet de notre étude, est reconnu comme langue officielle, au côté de l’italien, en Vallée d’Aoste, suite à la promulgation du Statut Spécial de la région autonome en 1948 ; comme langue minoritaire après la loi 482/1999[5], avec le francoprovençal et le provençal, dans certaines communes du Piémont. En plus, le français, qui jouit d’une longue tradition d’enseignement, est une langue bien enracinée dans le système scolaire italien. En effet, avant le grand essor de l’anglais, il y a quelques années, c’était la seule langue étrangère enseignée à l’école et elle était obligatoire.

Actuellement, la situation a changé pour cette langue, qui est aussi en concurrence avec l’espagnol et l’allemand, mais les politiques linguistiques européennes favorisant le plurilinguisme visent à arrêter cette tendance négative pour la langue hexagonale et toutes les autres langues européennes.

6. Conclusions et perspectives

Dans cette perspective plurilingue, à la lumière des conditions relevées, les deux îlots francoprovençaux des Pouilles pourraient représenter un espace territorial, un lieu social et psychologique, un contexte linguistique et culturel dans lequel il faudrait favoriser l’apprentissage du français, contre la suprématie désormais généralisée du « tout anglais ». Les « approches plurielles » (Candelier, 2007), telles que l’intercompréhension entre langues romanes, agissent dans ce sens. En s’appuyant sur l’une des deux langues romanes qu’ils connaissent, à savoir l’italien – la langue maternelle de la plupart de ses habitants – ou le francoprovençal, parlé depuis environ huit siècles dans ces deux villages apuliens, Faetani et Celles pourront se rapprocher du français et le français pourrait représenter pour eux une raison de plus pour maintenir leur propre langue, en fonction de l’utilité de comprende la langue officielle de l’Hexagone et d’autres langues et ainsi d’exploiter les avantages du plurilinguisme à l’intérieur du projet de construction d’une Europe politiquement et culturellement unie.

Bibliographie

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[1] Voici les mots de Puolato (2010 : 43) : come l’isolamento del territorio diventi protezione della propria lingua e cultura, […] l’alloglossia uno strumento di conoscenza di sé, a livello individuale e comunitario, oltre che un potente quanto inevitabile stimolo verso il plurilinguismo.

[2] En Italie, c’est la loi de l’État n. 482 du 15 décembre 1999, Normes en matière de protection des minorités linguistiques historiques, qui a donné une impulsion positive au francoprovençal. Autrefois considéré comme un simple dialecte, le francoprovençal, ce type idiomatique identifié un siècle auparavant par le linguiste Graziadio Isaia Ascoli (1878), est aujourd’hui, grâce à cette loi, une langue à part entière, juridiquement reconnue. En effet, le francoprovençal figure parmi les douze variétés linguistiques reconnues et par là protégées par les institutions de la République italienne. Cette intervention législative a été doublée en 2012 de la loi régionale n. 5 du 22 mars 2012, Normes pour la promotion et la protection des langues minoritaires dans les Pouilles.

[3] La traduction est la nôtre. Voici la définition de Dal Negro et Iannàccaro de « codice ideologico » : le lingue che, pur non essendo effettivamente presenti nel repertorio, vengono in qualche modo percepite come proprie dalla comunità, o per essere state anticamente parte, seppur marginale, del repertorio, o perché legate a visioni o apparentamenti etnici di particolare seduzione per la comunità.

[4] On peut voir des exemples dans Spagna, 2019b.

[5] La loi de l’État n. 482 du 15 décembre 1999, dans son article 2, énonce : En vertu de l’article 6 de la Constitution et en harmonie avec les principes généraux établis par les organisations européennes et internationales, la République protège la langue et la culture des populations albanaise, catalane, germanique, grecque, slovène et croate, et de celles qui parlent le français, le franco-provençal, le frioulan, le ladin, l’occitan et le sarde.

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